L’automne s’accompagne d’un important ralentissement de nombreuses opérations immobilières. Le sentiment de décélération est généralisé chez les professionnels du secteur, compte tenu de la persistance de l’inflation et de la baisse de la consommation.

Par conséquent, les grands fonds internationaux freinent leurs investissements immobiliers en Espagne. L’incertitude est un facteur infaillible de contention. En attendant un ajustement des prix, les acteurs du marché préfèrent attendre, pressentant que tout vaudra moins dans six mois.

La demande dans le secteur des bureaux montre que  la demande s’affaiblit depuis un certain temps en raison de l’effet collatéral de la pandémie qu’est le télétravail, pointant vers une dévaluation du produit bureau pouvant aller jusqu’à 10%.

Si le mois de septembre semblait indiquer un changement de tendance, celui-ci ne s’est pas produit en raison de la forte hausse de taux d’intérêt et la plus qu’évidente modération de la consommation. De fait, une paralysie naissante s’installe qui suggère qu’il faudra attendre environ six mois pour voir un changement de tendance, s’il se produit. En conséquence, les grands sociétés du secteur de la construction commencent à souffrir une réduction de la valeur de leurs titres, bien qu’aucune de manière alarmante.

Le secteur résidentiel est également touché par la hausse des taux, qui a un impact direct sur les emprunts immobiliers, et une baisse de 15% des transactions commerciales est anticipée en 2023 par rapport à 2022. Les acheteurs mettent plus de temps à prendre la décision d’acheter, négocient davantage les conditions des emprunts immobiliers et comparent plus consciencieusement les banques. Le marché de la construction neuve est celui qui conserve encore les meilleures perspectives, puisque la demande dépasse toujours l’offre.

Miguel Morillon

Avocat au Barreau de Madrid

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